Peter de Graaff (1961) est peintre jusqu'au bout des ongles. Dans sa recherche de la peinture « ultime », il utilise avec avidité le vocabulaire séculaire de la peinture.
Dans ses toiles récentes le plaisir de peindre est visiblement présent.
Les peintures se concentrent sur les personnages et l'intérieur.
Le point de départ est des copies éditées de photos de personnages et d'intérieurs historiques qui sont utilisées comme premier projet.
Il construit alors son œuvre en toute transparence ; couche par couche, afin que la vue d'une couche à l'autre reste visible.
« La splendeur des couleurs, la lumière, l'intemporalité. Tout semble riche et merveilleux. Ensuite, il y a – littéralement – une deuxième, troisième et quatrième couche d'image qui fait référence à l'histoire derrière elle, à l'homme même s'il est absent de l'image. La dernière couche, une peinture blanche ou noire ombragée, garantit que les couleurs sous-jacentes scintillent doucement, mais ne les recouvrent pas complètement. Vous pouvez, si vous le souhaitez, rester en surface ou chercher dans les calques.
C'est là que se trouve le revers de la médaille. Ces couches, les différents « moments » de la peinture, se déplacent dans le temps, pour ainsi dire, et se rejoignent dans la conscience du spectateur pour former un tout, une expérience. »
