Née en 1962 à Gwangiu en République de Corée Dès l'âge de six ans, sa famille l'encourage à étudier la peinture auprès de divers professeurs, dont le célèbre aquarelliste Yeon gyun Kang, et, entre treize et vingt-neuf ans, la calligraphie orientale. Cette dernière étude lui a permis de comprendre les préceptes fondamentaux de la tradition spéculative asiatique. L'étude de la calligraphie n'a pas seulement doté Minjung de cette vision du monde mais lui a aussi appris à communiquer grâce à l'utilisation extrêmement contrôlée du pinceau, qui «canalise» l'énergie et la dirige sur le papier. Lorsqu'en 1980 elle s'inscrivit à l'université Hong Ik de Séoul, Minjung avait déjà reçu une formation artistique très approfondie qui fut achevée par l'étude détaillée de la peinture orientale sous Taejun Ha, Sunam Song et Sukhchang Hong. Une fois son cursus universitaire achevé en 1985, elle a obtenu une maîtrise dans la même université avec une thèse sur les quatre matériaux de base de la peinture à l’encre (papier de riz, pinceau, pigment d’encre et meule de pigments). En 1991, elle décide de s'installer en Italie et de s'inscrire à la Brera Academy de Milan. Ici, elle a étudié l'analyse des œuvres d'artistes occidentaux qui, au cours du 20e siècle. En particulier, certaines œuvres de Paul Klee et Franz Kline l'ont amenée à aborder une nouvelle direction esthétique qui la détourne progressivement de la tradition figurative de son pays d'origine vers une investigation de la valeur expressive des marques et des maculas, deux éléments stylistiques qui combinent parfaitement avec la «vision du monde basée sur les processus» et la capacité de «canaliser l'énergie», toutes deux apprises dans son étude de la calligraphie. Ce changement d'orientation a également été dicté par ses cours à l'Académie de Brera tenus par Maurizio Bottarelli, qui a axé ses conférences sur la qualité perceptive des maculas et sur l'expérimentation des techniques de l'aquarelle. Son exploration de l'interrelation entre les techniques et les conceptions orientales et occidentales se poursuit en dehors de l'Académie. Dans son travail pictural - qu'elle exécute toujours au sol selon la tradition orientale, car à la fois littéralement et métaphoriquement le sol est le support de base de toute peinture - Minjung a tendance à utiliser des aquarelles de plus en plus concentrées afin d'exprimer efficacement l'intensité des couleurs. . De plus, dans ses œuvres réalisées en 1998 sur des couches de papier superposées, pour générer un effet de tridimensionnalité, pour donner au spectateur une dimension chronologique, et pour indiquer des couches de temps symbolisées par les couches de papier. Minjung vit et travaille actuellement en Italie, en France et aux États-Unis.
